Jun 22
PAROLES DU SAINT PAPE FRANÇOIS (Lc 9,11b-17)
Ce miracle — très important, au point qu’il a été raconté par tous les évangélistes — manifeste la puissance du Messie et, en même temps, sa compassion: Jésus a compassion des gens. Ce geste prodigieux reste non seulement l’un des grands signes de la vie publique de Jésus, mais il anticipe ce qui sera ensuite, à la fin, le mémorial de son sacrifice, c’est-à-dire l’Eucharistie, le sacrement de son Corps et son Sang donnés pour le salut de monde.

L’Eucharistie est la synthèse de toute l’existence de Jésus, qui a été un unique acte d’amour au Père et à ses frères. Là aussi, comme dans le miracle de la multiplication des pains, Jésus prit le pain entre ses mains, éleva la prière de bénédiction au Père, rompit le pain et le donna aux disciples; et il fit la même chose avec la coupe du vin. Mais à ce moment-là, à la veille de sa Passion, il voulut laisser dans ce geste le Testament de l’Alliance nouvelle et éternelle, mémorial perpétuel de sa Pâque de mort et de résurrection. Chaque année, la fête du Corpus Domini nous invite à renouveler l’émerveillement et la joie pour ce don merveilleux du Seigneur, qu’est l’Eucharistie. Accueillons-le avec gratitude, pas de manière passive et routinière. Nous ne devons pas nous habituer à l’Eucharistie ni aller communier par habitude: non! Chaque fois que nous nous approchons de l’autel pour recevoir l’Eucharistie, nous devons véritablement renouveler notre «Amen» au Corps du Christ. Quand le prêtre nous dit «le Corps du Christ», nous disons «Amen»: mais que ce soit un «Amen» qui vienne du cœur, convaincu. C’est Jésus, c’est Jésus qui m’a sauvé, c’est Jésus qui vient me donner la force de vivre. C’est Jésus, Jésus vivant. Mais nous ne devons pas nous y habituer: chaque fois doit être comme s’il s’agissait de la première communion (Pape François, angélus, 23 juin 2019)