Oct 23
PAROLES DU SAINT PAPE FRANÇOIS (Lc 12,49-53)
Jésus dit aux disciples : « Pensez-vous que je sois apparu pour établir la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien la division » (Lc 12, 51). Qu’est-ce que cela signifie ? (...) non pas que Jésus veuille diviser les hommes entre eux, au contraire : Jésus est notre paix, il est notre réconciliation ! Mais cette paix n’est pas la paix des tombeaux, elle n’est pas neutralité, Jésus n’apporte pas la neutralité, cette paix n’est pas un compromis à tout prix. Suivre Jésus implique de renoncer au mal, à l’égoïsme, et de choisir le bien, la vérité, la justice, y compris quand cela demande sacrifice et renoncement à ses propres intérêts. Et cela, oui, divise ; nous le savons, cela divise aussi les liens les plus étroits. Mais attention : ce n’est pas Jésus qui divise ! Il pose le critère : vivre pour soi-même, ou vivre pour Dieu et pour les autres ; se faire servir ou servir ; obéir à son moi ou obéir à Dieu. Voilà dans quel sens Jésus est « signe de contradiction » (Lc 2, 34). Donc, cette parole de l’Évangile n’autorise en aucune façon l’usage de la force pour diffuser la foi. C’est tout le contraire : la vraie force du chrétien est la force de la vérité et de l’amour, qui implique de renoncer à toute violence. Foi et violence sont incompatibles ! Foi et violence sont incompatibles ! Au contraire, foi et force vont de pair. Le chrétien n’est pas violent, mais il est fort. De quelle force ? Celle de la douceur, la force de la douceur, la force de l’amour. (Pape François, Angélus 18 août 2013)