À saint Patrick pour vos combats spirituels

Prières quotidiennes


Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.


Je crois en Dieu


Prière à l'Esprit Saint


En présence du ciel et de la terre remplis de Votre gloire et à genoux devant Votre majesté divine, je m'offre corps et âme à vous éternel Esprit de Dieu.


J'adore l'éclat de votre pureté, l'intégrité inaltérable de votre justice et la puissance de Votre amour.


Vous êtes la force et la lumière de mon âme ; par Vous, je vis, je pense et j'agis. Puissé-je ne jamais pécher contre Vous, ni Vous contrister en résistant à la grâce ! 


Guidez mes pensées ; faites que j'entende toujours Votre voix et que j'obéisse à vos suaves inspirations.


Je m'attache à Vous, je me donne à Vous et je supplie Votre miséricorde de veiller sur ma faiblesse.


Prosterné aux pieds de Notre-Seigneur Jésus-Christ, crucifié, contemplant ses plaies, plein de confiance dans son sang précieux, adorant son côté ouvert et son cœur brisé, je vous supplie, Esprit adorable, soutien de ma fragilité, de me préserver de toute faute, et si je tombe, de m'accorder le pardon.


Faites-moi la grâce, ô Esprit-Saint, Esprit du Père et du Fils, de Vous dire toujours et partout : ''Parlez Seigneur, votre serviteur écoute !''


Esprit de sagesse, présidez à toutes mes pensées, paroles et actions, depuis l'heure présente jusqu'à celle de ma mort.
Esprit d'intelligence, éclairez-moi, enseignez-moi.
Esprit de conseil, dirigez mon inexpérience.
Esprit de force, fortifiez ma faiblesse.
Esprit de science, dissipez mon ignorance.
Esprit de piété, faites-moi persévérer dans la bonne voie.
Esprit de crainte, délivrez-moi de tout mal.
Esprit de paix, donnez-moi Votre paix.


Divin Esprit, rendez-moi fidèle dans le service de Dieu,
donnez-moi la force d'agir, dans toutes les occasions, avec bonté et bienveillance, douceur et fidélité, patience et charité, joie et longanimité. Amen.


Canon de saint Patrick


Je me lève aujourd'hui, par une force puissante, l'invocation à la Trinité,
La croyance à la Trinité, la confession de l'unité du Créateur du monde.


Je me lève aujourd'hui, par la force de la naissance du Christ et de Son Baptême,
La force de Sa Crucifixion et de Sa mise au tombeau,
La force de Sa Résurrection et de Son Ascension,
La force de Sa Venue au jour du jugement.


Je me lève aujourd'hui, par la force des ordres des Chérubins,
Dans l'obéissance des Anges, dans le service des Archanges,
Dans l'espoir de la Résurrection, dans les prières des Patriarches,
Dans les prédictions des Prophètes, dans les prédications des Apôtres,
Dans les fidélités des Confesseurs, dans l'innocence des Vierges saintes,
Dans les actions des Hommes justes.


Je me lève aujourd'hui, par la force du Ciel, lumière du Ciel, lumière du Soleil,
Eclat de la Lune, splendeur du Feu, vitesse de l'Eclair, rapidité du Vent,
Profondeur de la Mer, stabilité de la Terre, solidité de la Pierre.


Je me lève aujourd'hui, par la force de Dieu pour me guider,
Puissance de Dieu pour me soutenir, intelligence de Dieu pour me conduire,
Oreille de Dieu pour m'entendre, œil de Dieu pour regarder devant moi,
Parole de Dieu pour parler pour moi, main de Dieu pour me garder,
Chemin de Dieu pour me précéder, bouclier de Dieu pour me protéger,
Armée de Dieu pour me sauver : des filets des démons, des séductions des vices,
Des inclinations de la nature, de tous les hommes qui me désirent du mal,
De loin et de près, dans la solitude et dans une multitude.


J'appelle aujourd'hui toutes ces forces entre moi et le mal,
Contre toute force cruelle impitoyable qui attaque mon corps et mon âme,
Contre les incantations des faux prophètes, contre les lois noires du paganisme,
Contre les lois fausses des hérétiques, contre la puissance de l'idolâtrie,
Contre les charmes des sorciers, 


Contre toute science qui souille le corps et l'âme de l'homme.


Que le Christ me protège aujourd'hui : contre le poison, contre le feu,
Contre la noyade, contre la blessure, pour qu'il me vienne une foule de récompenses.


Le Christ avec moi, le Christ devant moi, le Christ derrière moi,
Le Christ en moi, le Christ au-dessus de moi, le Christ au-dessous de moi,
Le Christ à ma droite, le Christ à ma gauche, le Christ en largeur,
Le Christ en longueur, le Christ en hauteur, le Christ dans tout œil qui me voit,
Le Christ dans le cœur de tout homme qui pense à moi,


Le Christ dans toute oreille qui m'écoute.


Au Seigneur est le salut, au Christ est le salut !


Que Ton salut Seigneur soit toujours avec nous ! Amen.


Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père


Premier jour de la neuvaine - Saint Patrick, jeune homme de Bretagne insulaire


Saint Patrice naquit probablement près de Boulogne-sur-Mer aux environs de 387. 


On croit qu'il était le neveu de saint Martin de Tours, du côté maternel. Quoi qu'il en soit, ses parents l'élevèrent dans une haute piété. Ses parents se nommaient Calpurnius et Conchessa, des Romains vivant en Angleterre en charge des colonies. 


Son nom de naissance était selon l'Histoire des Bretons de Nennius, abbé de Bangor en 620, Maewyn Succat, ou en français Maun, jusqu'à ce qu'il prenne le nom de Patrick, quand il devint évêque.


Son père, Calpurnius, qui était fonctionnaiire et diacre, avait une position aisée qui provenait de la collecte des impôts. Son grand-père était prêtre, sa grand-mère était originaire de Touraine, en Gaule.


Saint Patrick, votre jeunesse ne vous prédestinait pas à votre destinée d'évangélisation de l'Irlande. Mais le Seigneur vous a appelé et vous lui avez répondu en disant : « Je me lève aujourd'hui, par une force puissante, l'invocation à la Trinité, la croyance à la Trinité, la confession de l'unité du Créateur du monde ! »


Devenez un évangélisateur de force pour le monde d'aujourd'hui. Que le Seigneur, par votre intercession, convertisse les cœurs de nos jeunes, les cœurs athées, rebelles, sans Dieu. Que le monde entier brille de la lumière de la Trinité. Amen.


Prières quotidiennes


Deuxième jour de la neuvaine - Saint Patrick, précieux aux yeux de Dieu


Selon la légende, en 405, à l'âge de seize ans, Maun Succat est enlevé par des pirates irlandais du roi suprême Niall Noigiallach, littéralement Niall possédant Neuf Otages. Ce roi, personnage semi historique de la mythologie celtique irlandaise aurait régné au Vème siècle à Tara et aurait été un des derniers rois adeptes de la religion celtique avant l'évangélisation hagiographique de l'île par saint Patrick. 


Les pirates vendent Maun-Patrick comme esclave. Il vécut en Irlande comme berger jusqu'à l'âge de vingt ans.


Il avait seize ans, quand il fut enlevé par des brigands et conduit providentiellement dans le pays dont il devait être l'apôtre. Patrice profita des cinq ans de sa dure captivité pour apprendre la langue et les usages de l'Irlande, tout en gardant des troupeaux.
En ce temps là, l'Irlande était un pays de druides. Il apprit le langage et les coutumes des gens qui l'ont aidé. 


Il était peu religieux avant sa capture. Mais durant sa captivité, il se tourna vers Dieu et la prière en plus de devenir écrivain. « Mon amour de Dieu grandit en moi et plus en plus tout comme ma foi, et préparait mon âme. A tel point que durant un simple jour, je pouvais dire au moins une centaines de prières et tout autant durant la nuit. Je priais dans les bois, dans les montagnes et cela jour et nuit. Je ne sentais aucune fatigue, aucune douleur; ni de la neige, la glace ou la pluie. » 


Patrick adorait Dieu cent fois par jour les genoux en terre, en récitant chaque heure du bréviaire, il faisait sur lui cent signes de croix. Partageant la nuit en trois parties, pendant la première il récitait cent psaumes et faisait deux cents génuflexions; il passait la deuxième à réciter les cinquante autres psaumes, plongé dans l'eau froide. Il consacrait la troisième à un léger repos étendu sur la pierre nue.


Saint Patrick, c'est au cours de ce temps difficile de votre captivité que vous avez rencontré Dieu. Il est devenu votre consolateur et votre force. Vous passiez votre temps libre en de pénibles mortifications.


Priez pour nous, saint Patrick, que nous retrouvions le goût de la prière, la force protectrice de Dieu, afin que, comme vous, nous puissions devenir des témoins de feu, des serviteurs humbles et forts du Seigneur. 


Que nous confessions à chaque heure du jour, avec votre prière: « Au Seigneur est le Salut, Au Christ est le Salut, que Ton Salut Seigneur soit toujours avec nous. Amen. »


Prières quotidiennes


Troisième jour de la neuvaine - Saint Patrick, guidé par le Seigneur


Patrick parvient à s'échapper après que Dieu lui a dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s'embarquer sur un bateau, qui se trouvait à 200 km de Waterford. « Dans la lumière, donc, de notre foi en la sainte Trinité, je dois faire ce choix, sans égard au danger, je dois faire connaître le Don de Dieu et sa Consolation éternelle, sans crainte et avec franchise je dois répandre partout le Nom de Dieu, afin qu'après ma mort, je puisse laisser un legs à mes frères et enfants que j'avais baptisés dans le Seigneur, tant de milliers de personnes. » (extrait – Confession de St Patrick)


Après trois jours de mer, il débarque sur les côtes de Bretagne insulaire. Patrick retrouve donc sa famille. Elle l'accueille chaleureusement et le supplie de ne plus la quitter pour aller ailleurs, désormais du moins, après tant d'épreuves que j'avais endurées. 


Saint Patrick, votre retour dans votre famille, ne vous a pas détourné de votre amour pour le Seigneur. 


Priez pour nous, saint Patrick, pour que nos jeunes écoutent et suivent la voix de Seigneur qui a été la vôtre. Qu'ils se lèvent avec vos paroles : « Je me lève aujourd'hui, par la force de Dieu pour me guider, la puissance de Dieu pour me soutenir, la sagesse de Dieu pour me diriger, l'œil de Dieu pour regarder devant moi, l'oreille de Dieu pour m'entendre! »


Que par votre intercession, l'Eglise soit toujours guidée par de bons pasteurs. Que notre Saint Père soit fortifié par l'Esprit Saint, l'Esprit de Dieu aux sept dons. Amen.


Prières quotidiennes


Quatrième jour de la neuvaine - Saint Patrick, serviteur du Seigneur


« C'est là que "je vis, dans une vision nocturne", un homme du nom de Victorinus, qui paraissait venir d'Irlande avec d'innombrables lettres. Il m'en donna une et je lus le début de cette lettre où il était écrit "La Voix des Irlandais"; et, tandis que je lisais le début de la lettre, je croyais entendre au même instant l'appel de ceux qui demeuraient à côté de la forêt de Voelute, qui est près de la mer Occidentale, et voici ce qu'ils criaient "comme d'une seule bouche : "Saint garçon, nous te prions de revenir marcher parmi nous". Et je fus profondément ému dans mon cœur et ne pus continuer ma lecture, et c'est ainsi que je m'éveillai. Dieu soit loué, car au bout de nombreuses années le Seigneur exauça leur cri.
Une autre nuit - "si ce fut en moi ou en dehors de moi, je ne sais, Dieu le sait" -, des paroles furent dites avec beaucoup d'éloquence, paroles que j'entendis mais ne pus comprendre, si ce n'est à la fin du discours, où il fut dit "Celui qui a donné Sa vie pour toi, c'est Lui Qui parle en toi"; et ainsi je m'éveillai plein de joie.


Une autre fois, je Le vis Qui priait en moi; j'étais comme à l'intérieur de mon corps et je L'entendis au-dessus de moi, c'est-à-dire au-dessus de l'homme intérieur, et là Il priait à haute voix avec gémissements. 


Et pendant ce temps, j'étais dans la stupeur et l'étonnement et me demandais quel était celui qui priait en moi. Mais à la fin de la prière Il déclara qu'Il était l'Esprit; ainsi je m'éveillai et je me souvins des paroles de l'Apôtre : "Pareillement l'Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l'Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, ce qui ne peut s'exprimer à l'aide de mots"; et encore "Le Seigneur, notre défenseur, demande à notre place."


Saint Patrick, encore une fois, vous exécutez la volonté du Seigneur. Celle-ci vous fait voyager, étudier. 


Obtenez-nous de savoir, entendre et suivre la voix du Seigneur. Que nous sachions faire toujours et partout la volonté de Dieu qui vous a fait dire : « Je me lève aujourd'hui avec, la parole de Dieu pour parler pour moi, la main de Dieu pour me garder, le chemin de Dieu pour me précéder, le bouclier de Dieu pour me protéger, l'armée de Dieu pour me sauver des tentations et de l'ennemi. » Amen.


Prières quotidiennes


Cinquième jour de la neuvaine - Saint Patrick, humble disciple du Seigneur


Il passa alors en France sur un navire et se rendit en Armorique, au monastère de Marmoutier, où il se prépara, par l'étude, la mortification et la prière, à la mission d'évangéliser l'Irlande.


Puis Patrick traverse la Gaule pour gagner les îles de Lérins où il s'installe au monastère de Saint-Honorat et où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. Il se rend ensuite à Auxerre auprès de saint Germain.


Saint Patrick, priez pour que nous consacrions nos vies à Dieu, comme vous l'avez fait en disant : « Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi, Christ en moi, Christ sur moi, Christ sous moi, Christ à ma droite, Christ à ma gauche ! » Amen.


Prières quotidiennes


Sixième jour de la neuvaine - Saint Patrick, évangélisateur de feu


Selon les Annales d'Ulster, en 432, à la demande du pape Célestin, Maun Succat se rend en Irlande qu'il commence à évangéliser, pour sortir les Irlandais de leurs « errances » druidiques, pour les convertir aux préceptes chrétiens. L'année précédente, Palladius avait été envoyé en Irlande par le pape. 


Pendant les premières années de sa mission, Patrick alla prêcher au milieu de l'assemblée générale des rois et des Etats de toute l'Irlande qui se tenait chaque année à Tara. C'était à la fois le palais du grand monarque d'Irlande, le lieu de séjour de druides et le chef lieu de la religion du pays. 


Le fils de Neill qui était grand roi, se déclara contre le saint et contre sa doctrine, mais plusieurs princes se convertirent : le père de Saint Benen qui deviendra le successeur de Patrick au siège épiscopal d'Armagh, puis les rois de Dublin, de Munster et les sept fils du roi de Connaught.


Au Rock de Cashel, lors d'un sermon, Patrick montre une feuille de trèfle. La plante trilobée est à son sens une parfaite illustration de la religion chrétienne, illustration qui convainc alors le roi Aengus, et marque le début de sa conversion : « Voilà la figure de la Trinité sainte » Les figures de triades étaient familières à la religion celtique. La métaphore fut si frappante, que l'Irlande décida de faire du trèfle son symbole national, symbole qui perdure encore à ce jour.


Fioretti sur saint Patrick


Un jour, Patrick prêchait devant le roi des Scots. (Autrefois, l'Irlande était le pays des Scots : la Scotie) Il avait mis, par inadvertance, son bâton sur la pointe du pied du roi qu'il perça. Le roi n'osait rien dire et il souffrit cela avec patience. Enfin, Patrick, s'en apercevant, guérit le roi par une prière et obtint, en même temps qu'aucun animal venimeux ne pût vivre en Irlande. Il obtint aussi que les bois et les écorces du pays servent de contre poison.


Saint Patrick, protégez nos âmes de l'errance, gardez-nous dans la vraie foi. Fortifiez-nous dans l'amour du Christ vous qui priiez en disant : « Christ en la largeur, Christ en la longueur, Christ en la hauteur, Christ dans le cœur de qui pense à moi, Christ dans tout œil qui me voit ! » Amen.


Prières quotidiennes


Septième jour de la neuvaine - Saint Patrick, ardent fondateur


Il est sacré évêque et prend le nom de Patricius en latin qui désignait à l'époque un membre de l'aristocratie : « patricien », « patrice » ou « noble ». 


En langue gaélique, Patrick s'écrit : Pãdraig. Il crée le diocèse d'Armagh en 445 (ce qui en fait le plus ancien des diocèses constitués dans les îles Britanniques) et tient plusieurs conciles où il pose les canons et la discipline de l'église d'Irlande qu'il a fondée.


Patrick sillonne toute l'Irlande prêchant, enseignant, construisant trois monastères: Armagh, Damnach-Padraig et Sabhal-Padraig. Ces monastères couvrirent à leur tour toute l'Irlande de centaines de prieurés avec des écoles, permettant aux moines de recueillir par écrit la riche tradition littéraire orale le l'Irlande païenne, son histoire, sa mythologie, sa législation, ses généalogies, ses épopées, sa musique.


La tradition populaire raconte que c'est par sa bénédiction que tous les serpents ont été chassés du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l'« antique ennemi », c'est-à-dire Satan, rendu responsable de l'ignorance du Dieu véritable.


Fioretti sur saint Patrick


On s'était aperçu qu'une brebis avait été volée, Patrick rassembla les gens afin que le coupable se dénonce. Comme personne ne se dénonçait, Patrick enjoignit au mouton de pousser un bêlement depuis le ventre de celui qui l'avait mangé. C'est ce qui arriva. Le coupable se fit pardonner.


Saint Patrick, vous avez été un infatigable et universel fondateur de lieux dédiés à la prière en Irlande, venez à notre secours. Nos églises s'écroulent faute de fidèles, notre Eglise de France souffre de multiples manières. 


Que par votre puissante intercession notre nation redevienne celle qui a évangélisé les peuples. Que de tous les coins de notre pays on prie avec vos mots : « Christ dans toute oreille qui m'écoute, Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi, Christ en moi, Christ sur moi, Christ sous moi ! » Amen.


Prières quotidiennes


Huitième jour de la neuvaine - Saint Patrick, icône du christianisme irlandais


Après de longues années d'évangélisation, il se retire au prieuré de Down en Ultonie où il est enterré, étant mort le 17 mars 461. Les Irlandais célèbrent d'ailleurs chaque année la fête de la saint Patrick, date anniversaire de sa mort. Au programme, beaucoup de festivités, des parades, des soirées arrosées à la bière irlandaise, et des événements culturels qui enchantent chaque année les Irlandais.


Saint Patrick est enterré à côté de sainte Brigitte et de Colomba, tous deux également patrons de l'Irlande. A sa mort l'Irlande était chrétienne : Saint Patrick avait assuré la conversion globale du pays.


A sa mort, l'Irlande bénéficie de la paix civile, elle est majoritairement chrétienne, sans avoir compté un seul martyr. Ses monastères vont créer des succursales dans toute la Bretagne insulaire, et de proche en proche dans toute l'Europe, comme en Suisse celle de Saint-Gall, en Italie celle de Bobbio, en Flandre celle de Marchiennes, formant des hommes d'exception comme saint Colomban ou Alcuin, et jetant les fondements de la révolution carolingienne.


Fioretti sur saint Patrick


Lorsque Patrick traça un grand cercle avec son bâton. La terre s'ouvrit et apparut un puits profond. Patrick, selon une révélation, apprit que c'était là le purgatoire où quiconque descendrait n'aurait plus à souffrir pour ses péchés dans un autre purgatoire. Ceux qui y descendraient devraient y séjourner d'un matin au matin suivant.


Un certain Nicolas descendit dans le purgatoire de saint Patrick un jour. Il y rencontra des moines qui le conjurèrent de dire "Jésus-Christ, fils du Dieu vivant, ayez pitié de moi !" lorsqu'il se trouverait dans une situation horrible.


Il rencontra alors des démons qui poussaient des cris horribles. Plus tard, il vit un feu énorme dans lequel il fut jeté. Puis il vit des hommes être brûlés vifs et flagellés avec des lames de fer rouge au point de découvrir leurs entrailles. Ensuite, il en vit d'autres dévorés par des serpents et auxquels les bourreaux attachaient et arrachaient les entrailles avec des crochets enflammés. Puis il arriva dans un lieu où l'on faisait frire des hommes sur des poêles. Puis, il vit une immense maison dans laquelle étaient creusées des fosses pleines de métaux en ébullition. Des hommes y étaient enfoncés jusqu'aux genoux, d'autres jusqu'au ventre, ou jusqu'au cou ou jusqu'aux yeux.


Ensuite il arriva devant un puits très large d'où sortaient des hommes rouges comme du fer et d'où s'échappait une puanteur intolérable. Nicolas fut jeté dans le trou. Puis il arriva devant un pont très étroit, poli et glissant comme de la glace. En dessous coulait un fleuve de soufre et de feu. Il passa en disant sa prière à chaque pas. A chaque fois, à chaque épreuve, la prière faisait tout disparaître.


Puis il se trouva alors dans une verte prairie printanière. C'était l'île du lac de Dergh où se trouve le Puits ou le Purgatoire de saint Patrick. Un pèlerinage y est encore très vivant.


Saint Patrick, puissant évangélisateur de l'Irlande, venez évangéliser les autres nations. Que toute la terre puisse confesser avec vos paroles : « Christ à ma droite, Christ à ma gauche, Christ en la largeur, Christ en la longueur, Christ en la hauteur ! » Amen.


Prières quotidiennes


Neuvième jour de la neuvaine - Saint Patrick, patron de l'Irlande


Pour les catholiques, saint Patrick est le saint patron de l'Irlande et des ingénieurs.


Ce patronage fut confirmé par un décret de la Congrégation pontificale pour les Sacrements du 3 décembre 1962. 


Il fut également désigné deuxième patron du Nigeria le 11 avril 1961, le jour même où la Vierge Marie en était proclamée première patronne au titre de « Reine du Nigeria ».


Son patronage pour le diocèse de Boston fut confirmé par Jean-Paul II, par lettre apostolique en date du 15 octobre 1994.


Le motif de la souffrance de saint Patrick selon ses propres « Confessions », relève de ses « douze périls» par lesquels le salut de son âme a été mis en danger. Il est significatif qu'il se réfère à douze expériences de sa vie qui sont devenues des expériences mystiques qui lui ont procuré le salut de son âme.


Saint Patrick, nous vous confions l'évangélisation de nos âmes. Amen.


Prières quotidiennes


Les douze périls de Patrick :


Le premier péril était le péché de sa jeunesse avant de venir dans l'Irlande. « J'avais alors environ 16 ans. J'ignorais le vrai Dieu et je fus emmené en captivité en Irlande avec tant de milliers de gens. Nous l'avions bien mérité, car nous nous étions détournés de Dieu, nous n'avions pas observé ses commandements et nous avions manqué d'obéissance envers nos prêtres qui nous exhortaient pour notre salut. Et le Seigneur a fait passer sur nous la violence de sa colère et nous a dispersés parmi de nombreuses nations, jusqu'à l'extrémité même de la terre, là où maintenant le peu que je suis demeure parmi des étrangers.


Et alors le Seigneur ouvrit l'intelligence de mon cœur incrédule pour que je me souvienne, fût-ce tard, de mes péchés, que je me convertisse de tout mon cœur au Seigneur mon Dieu . Il "a considéré ma bassesse ", a pris pitié de ma jeunesse et de mon ignorance, m'a gardé avant que je le connaisse et avant que je sois sensé et sache faire la distinction entre le bien et le mal, m'a fortifié et m'a consolé comme un père console son fils. »


Le second péril était le kidnapping et son esclavage qui a suivi. Mais cet état d'asservissement a été suivi de sa conversion et de son intimité avec le Seigneur dans la prière. 


Le troisième péril était le danger de son évasion à un endroit éloigné de 300 kilomètres, où il n'avait jamais été et où il ne connaissait personne. Mais, « j'ai découvert la puissance de Dieu qui m'a toujours bien dirigée jusqu'à ce que j'atteigne le bateau. »


Le quatrième péril était la navigation avec les marins. Tout d'abord, le capitaine refusa que Patrick prenne la mer avec eux. Patrick confia ce refus au Seigneur. Il put embarquer et obtenir la conversion de tout l'équipage païen.


Le cinquième péril était la famine. « Ayant touché terre au bout de trois jours, nous marchâmes ensuite pendant 28 jours à travers une contrée déserte. La nourriture vint à leur manquer et la faim s'appesantit sur eux.


Un jour, le capitaine se mit à me dire : "Hé bien, Chrétien, tu dis que ton Dieu est grand et tout-puissant; pourquoi donc ne pries-tu pas pour nous? Car nous sommes en danger de mourir de faim; en effet, il y a peu de chances que nous revoyions jamais un être humain". Alors, moi je leur répondis avec assurance : "Convertissez-vous en vérité et de tout votre cœur au Seigneur mon Dieu - car rien ne lui est impossible - pour qu'il vous envoie aujourd'hui de la nourriture sur votre route jusqu'à ce que vous soyez rassasiés, car il en a partout en abondance". Et c'est ce qui arriva avec l'aide de Dieu voici qu'un troupeau de porcs apparut sur le chemin devant nos yeux; ils en tuèrent beaucoup et restèrent deux jours en ce lieu à se restaurer et à se refaire grâce à la viande des porcs. Ils rendirent ensuite hautement grâces à Dieu et je fus honoré à leurs yeux; à partir de ce moment-là ils eurent de la nourriture en abondance; ils trouvèrent même du miel sauvage et "m'en offrirent" ; mais l'un d'eux dit "On l'offre en sacrifice". Dieu soit loué, je n'en avais pas du tout goûté. »


Le sixième péril était la nuit où Satan l'a vigoureusement mis à l'essai. « La même nuit, au cours de mon sommeil, Satan m'assaillit si violement, que je m'en souviendrai "tant que je vivrai dans ce corps". Il tomba sur moi comme un énorme rocher et tous mes membres étaient réduits à l'impuissance. Mais d'où vint à l'esprit de l'ignorant que j'étais, l'idée d'invoquer Elie? Je vis à ce moment-là le soleil se lever dans le ciel et, tandis que j'appelais de toutes mes forces "Elie, Elie !", Voici que l'éclat de ce soleil tomba sur moi et aussitôt me libéra de toute misère. Et je crois que j'ai été secouru par le Christ, mon Seigneur, et que c'est son Esprit qui criait alors pour moi et j'espère qu'il en sera de même au jour de mon angoisse, comme il est dit dans l'Evangile "En ce jour-là, le Seigneur l'atteste, ce n'est pas vous qui parlez, mais l'Esprit de votre Père qui parle en vous." et quand le Christ a indiqué sa présence à lui dans la splendeur de son soleil. »


Le septième péril était une autre captivité. « De nouveau, bien des années plus tard, je fus emmené en captivité pour la seconde fois. La première nuit, je demeurai donc avec eux, j'entendis une voix divine qui me disait : "Tu resteras deux mois avec eux". La soixantième nuit, le Seigneur me délivra de leurs mains ». 


Le huitième péril était la tentation quotidienne par Satan lors de sa mission en Irlande. « Je n'ai pas confiance en moi-même tant que je demeure dans ce corps de mort, car il est puissant, celui qui s'efforce chaque jour de me détourner de la foi et de la pureté d'une piété non feinte, que je me suis proposé de garder jusqu'à la fin de ma vie pour le Christ mon Seigneur. Mais la chair ennemie m'entraîne continuellement à la mort, c'est-à-dire à céder indûment à ses séductions; et je sais qu'en partie je n'ai pas mené une vie parfaite comme d'autres fidèles, mais je le confesse à mon Seigneur et je ne rougis pas en Sa présence. Car je ne mens pas: depuis que je L'ai connu dans ma jeunesse, l'amour de Dieu a grandi en moi, ainsi que sa crainte, et jusqu'à présent, par la grâce du Seigneur, j'ai gardé la Foi. »


Le neuvième péril était l'objection de quelques aînés et bons amis qui ne comprenaient pas sa mission proposée aux païens irlandais. « Nombreux étaient, en effet, ceux qui s'opposaient à cette mission; ils parlaient même entre eux derrière mon dos et disaient: "Pourquoi celui-là se jette-t-il dans une entreprise périlleuse chez des étrangers qui ne connaissent pas Dieu?" Ce n'était pas par malice, mais, je l'atteste moi-même, cela ne pouvait pas être compris d'eux à cause de ma rusticité. Et je n'ai pas été prompt à reconnaître la grâce qui était alors en moi.


Maintenant m'est intelligible ce que j'aurais dû comprendre auparavant. Maintenant j'ai donc simplement exposé à mes frères et à mes compagnons de service qui m'ont cru suite à ce que j'ai dit et que je dis encore afin de renforcer et de confirmer votre Foi. Puissiez-vous ambitionner, vous aussi, des buts plus élevés et accomplir des œuvres plus excellentes ! Ce sera ma gloire, car un fils sage est la gloire de son père. »


Le dixième péril est un emprisonnement de quatorze jours. « De temps à autre, j'offrais des présents aux rois, en plus des récompenses dont je gratifiais leurs fils qui voyagent avec moi. Malgré cela, ils m'arrêtèrent avec mes compagnons et ils avaient ce jour-là un vif désir de me tuer; mais mon temps n'était pas encore venu. Tout ce qu'ils purent trouver sur nous, ils s'en emparèrent, et moi-même, ils me lièrent avec des chaînes de fer ; et le quatorzième jour, le Seigneur me libéra de leurs mains et tout ce qui nous appartenait nous fut rendu à cause de Dieu et de ceux qui sont nos amis intimes et familiers et que nous avions vus auparavant. »


Le onzième péril était le martyre et l'asservissement des nouveaux convertis de saint Patrick. « Lorsque j'ai baptisé tant de milliers d'hommes, ai-je par hasard attendu de l'un d'eux même la moitié d'un sou? Dites-le-moi et je vous le rendrai. Ou lorsque, par l'intermédiaire de l'indigne que je suis, le Seigneur a ordonné des clercs en tout lieu, et que je leur ai gratuitement conféré le ministère, si j'ai demandé à l'un d'eux fût-ce le prix d'une paire de chaussures, dites-le-moi en face et je vous le rendrai.
Au contraire! J'ai tant dépensé d'argent pour vous, afin qu'ils me reçoivent, et je suis allé vers vous et partout à cause de vous, parmi de multiples dangers et même jusqu'aux districts les plus distants, au-delà desquels il n'y avait plus personne et où nul n'était jamais venu pour baptiser, ordonner des clercs ou confirmer le peuple. Par la grâce de Dieu, j'ai tout suscité avec vigilance et de grand cœur pour votre Salut. »


Le douzième péril est le salut de saint Patrick, par le Seigneur, en toute occasion où il a été en grand danger ; « J'adresse une prière aux hommes croyants et craignant Dieu, qui daigneront lire et accueillir cet écrit, que Patrick, un pécheur ignorant, a composé en Irlande: si j'ai fait ou exposé quelque petite chose selon le bon plaisir de Dieu, que nul ne dise que c'est l'ignorant que je suis qui l'a faite, mais pensez - vu que c'est la pure vérité - que ce fut un don de Dieu.


Au Seigneur est le salut, au Christ est le salut !


Que Ton salut Seigneur soit toujours avec nous. »


Litanies de saint Patrick et des saints celtiques


Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)


Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)


Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)


 


Jésus-Christ, écoutez-nous.(bis)


Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)


 


Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.


Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.


Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.


Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous. 


 


Sainte Marie, priez pour nous.


Saint Patrick, serviteur fidèle, ...


Saint Patrick, apôtre de l'Irlande, ...


Saint Patrick, modèle des prêtres, ...


Saint Patrick, courageux dans l'adversité


Saint Patrick, empli de compassion, ...


Saint Patrick, protecteur puissant, ...


Saint Patrick, enseignant de la vraie foi, ...


Saint Patrick, exemple de charité, ...


Saint Patrick, toujours pratiquant le bien, ...


Saint Patrick, très humble, ...


Saint Patrick, ennemi de l'infidélité, ...


Saint Patrick, modèle des évêques, ...


Saint Patrick, précieux aux yeux de Dieu, ...


 


Saint Gregory et saint Hilaire, ...
Sainte Brigid et sainte Columcille, ...
Saint David et saint Colomban, ...
Saint Aidan et saint Ailbe, ...
Saint Bede et saint Brendan, ...
Saint Brieuc et saint Colman, ...
Saint Comgall et saint Cuthbert, ...
Saint Declan et sainte Dymphna, ...
Saint Enda et saint Fiacre, ...
Saint Fillan et saint Finbarr, ...
Saint Finian et saint Fridolin, ...
Saint Fursey et saint Gall, ...
Saint Gobnet et saint Godric, ...
Saint Illtyd et sainte Ita, ...
Saint Kenneth et saint Kevin, ...
Saint Kieran et saint Killian, ...
Saint Laurent O'Toole et saint Lua, ...
Saint Malachie et saint Melangel, ...
Saint Ninian et saint Non, ...
Saint Petroc et saint Piran, ...
Saint Samson et saint Tugdual, ...


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.


 


V. Priez pour nous, saint Patrick


R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.


Prions