PAROLES DU SAINT PAPE BENOÎT XVI (Lc 11,1-4)
Reçu
L'Évangile […] présente Jésus recueilli en prière, un peu à l'écart de ses disciples. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier » (Lc 11, 1). Jésus ne fit aucune objection, il ne parla pas de formules étranges ou ésotériques mais avec une grande simplicité, déclara : « Quand vous priez, dites : “Notre Père...” », et il leur enseigna le Notre Père (cf. Lc 11, 2-4), qu'il tira de sa propre prière, celle avec laquelle il s'adressait à Dieu, son Père. […] Nous avons là les premières paroles de l'Écriture Sainte que nous apprenons dès l'enfance. Elles s'impriment dans notre mémoire, façonnent notre vie, nous accompagnent jusqu'à notre dernier souffle. Elles nous révèlent que « nous ne sommes pas déjà, de façon accomplie, des enfants de Dieu, mais nous devons le devenir et l'être toujours davantage à travers notre communion de plus en plus profonde avec Jésus. Être enfant devient l'équivalent de suivre le Christ » (Benoît XVI, Jésus de Nazareth, Paris, Flammarion, 2007). Cette prière accueille et exprime également les besoins humains matériels et spirituels : « Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour. Pardonne-nous nos péchés » (Lc 11, 3-4). Et, précisément à cause des besoins et des difficultés de chaque jour, Jésus exhorte avec force : « Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre » (Lc 11, 9-10). Il ne s'agit pas de demander pour satisfaire ses propres envies mais plutôt pour garder vivante l'amitié avec Dieu qui — redit sans cesse l'Évangile — « donnera l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent » (Lc 11, 13). […] Chaque fois que nous récitons le Notre Père, notre voix se mêle à celle de l'Église car celui qui prie n'est jamais seul. (Benoît XVI – Angélus, 25 juillet 2010)