PAROLES DU SAINT PAPE BENOÎT XVI (Mt 8,18-22)
Reçu
L'évangéliste Luc nous présente Jésus qui marche sur la route, en direction de Jérusalem, et rencontre plusieurs hommes, probablement jeunes, qui promettent de le suivre où qu'il aille. Il se montre très exigeant avec eux, en les prévenant que « le Fils de l'homme — c'est-à-dire Lui, le Messie — n'a pas d'endroit où reposer la tête », c'est-à-dire qu'Il n'a pas de demeure stable, et que celui qui choisit de travailler avec Lui dans le champ de Dieu ne peut plus faire marche arrière (cf. Lc 9, 57-58.61-62). À un autre en revanche, Jésus lui-même dit : « Suis-moi », lui demandant de couper de façon radicale les liens avec sa famille (cf. Lc 9, 59-60). Ces exigences peuvent apparaître trop dures, mais en réalité elles expriment la nouveauté et la priorité absolue du Royaume de Dieu qui se rend présent dans la Personne même de Jésus Christ. En dernière analyse, il s'agit de cette radicalité due à l'Amour de Dieu, auquel Jésus lui-même est le premier à obéir. Celui qui renonce à tout, y compris à lui-même, pour suivre Jésus, entre dans une nouvelle dimension de la liberté, que saint Paul définit ainsi : « se laisser mener par l'Esprit » (cf. Ga 5, 16). « C'est pour que nous restions libres que le Christ nous a libérés ! », écrit l'apôtre, et il explique que cette nouvelle forme de liberté reçue du Christ consiste à être « au service les uns des autres » (Ga 5, 1.13). Liberté et amour coïncident ! Obéir à son propre égoïsme conduit au contraire à des rivalités et des conflits. (Benoît XVI - Angélus Place Saint-Pierre, Dimanche 27 juin 2010)