PAROLES DU SAINT PAPE LÉON XIV (Lc 10,25-37)
Reçu
La compassion s'exprime par des gestes concrets. L'évangéliste Luc s'attarde sur les actions du Samaritain, que nous appelons “bon”, mais qui, dans le texte, est simplement une personne : le Samaritain se fait proche, parce que si l'on veut aider quelqu'un, on ne peut pas penser à se tenir à distance, il faut s'impliquer, se salir, peut-être se contaminer ; il panse ses blessures après les avoir nettoyées avec de l'huile et du vin ; il le charge sur sa monture, c'est-à-dire qu'il le prend en charge, parce qu'on aide vraiment si l'on est prêt à sentir le poids de la douleur de l'autre ; il l'emmène à l'hôtel où il dépense de l'argent, “deux deniers”, plus ou moins deux jours de travail ; et il s'engage à revenir et éventuellement à payer à nouveau, parce que l'autre n'est pas un colis à livrer, mais quelqu'un dont il faut prendre soin. Chers frères et sœurs, quand serons-nous capables, nous aussi, d’interrompre notre voyage et d’avoir de la compassion ? Quand nous comprendrons que cet homme blessé sur la route représente chacun d'entre nous. Et alors, le souvenir de toutes les fois où Jésus s'est arrêté pour prendre soin de nous nous rendra d’autant plus capables de compassion. (Léon XIV – Audience générale, 28 mai 2025)