Noël Chabanel naît à Saugues (Haute-Loire, France) le 2 février 1613.
Il entre au noviciat de Toulouse le 9 février 1630. Il enseigne au collège de cette même ville (1632–1639), y étudie la théologie (1639–1641), y fait sa troisième probation (1641–1642).
Après avoir été professeur de rhétorique au collège de Rodez, il arrive à Québec le 15 août 1643, y reste un an, puis monte en Huronie.
Des huit Martyrs canadiens, il est le seul qui n'eut pas de facilité pour l'étude des langues.
Brillant professeur de rhétorique en France, il éprouvait une indicible répugnance pour les us et coutumes des Amérindiens. « Jamais pour tout cela, écrit le père Ragueneau, il n'a voulu se détacher de la Croix où Dieu l'avait mis ; jamais il n'a demandé d'en sortir. Mais au contraire, pour s'y attacher plus inviolablement, il s'obligea par vœu d'y demeurer jusqu'à la mort, afin de mourir sur la Croix ». La Relation de 1650 nous a conservé le texte de ce vœu héroïque.
Au début de décembre 1649, il était à la mission Saint-Jean, chez les Pétuns, quand il reçut l'ordre de se rendre à la résidence centrale Sainte-Marie II de l'île Saint-Joseph. Parti le 7 décembre, il était le lendemain traîtreusement assassiné par un Huron apostat. La Relation de 1650 raconte la mort de Chabanel, mais ignore les motifs de l'assassinat. Dans le « Manuscrit de 1652 », le père Ragueneau est mieux renseigné : il fait état de l'aveu du meurtrier, Louis Honarreennha, qui a déclaré avoir tué Chabanel en haine de la foi.
Noël Chabanel et 7 sept autres missionnaires jésuites, ont été béatifiés le 21 juin 1925 et canonisés le 29 juin 1930, par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939).
Le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) a déclaré les saints martyrs canadiens, Patrons secondaires du Canada.
La célébration liturgique des 8 saints martyrs canadiens a lieu le 26 septembre au Canada (solennité) et le 19 octobre dans l'Église universelle.
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